Le nouveau ministre du travail à peine nommé, que le MEDEF était déjà à ses pieds, le patronat suppliant de ne surtout pas écouter les syndicats et de ne pas augmenter les salaires pour des raisons assez vaseuses comme :
Il est vrai que ces augmentations : les salariés ne les subissent pas…
NON, le Smic n’a pas été augmenté en 2021 comme le prétend la direction !!!
Celui-ci a JUSTE été revalorisé de 2,2 % en octobre 2021. Il ne s’agit en aucun cas d’un « Coup de pouce » du gouvernement mais simplement d’une indexation automatique OBLIGATOIRE, car l’inflation avait dépassé les 2 % depuis janvier 2021. La même chose a été appliquée en janvier puis en mai 2022.
Ces revalorisations ne sont donc que de simples rattrapages. Les salariés au SMIC n’ont absolument pas vu leur pouvoir d’achat augmenter avec ces revalorisations automatiques. C’est même plutôt l’inverse.
Une nouvelle fois, le gouvernement n’écoute que le MEDEF et pas le peuple… Mais dans quel monde vivent-ils ? Quand dans 125 branches de plus de 5000 salariés, 95 ont des minimas qui commencent en dessous du SMIC comme chez nous par exemple ! En 2020, le baromètre de la DREES a estimé que pour vivre dignement il fallait avoir 1775€ net par mois. Quand on voit les écarts, avec nos salaires au ras des pâquerettes, c’est inadmissible dans le monde dans lequel on vit.
Le gouvernement affirme ne pas pouvoir augmenter les salaires … et pourtant, des leviers existent. Une véritable augmentation du SMIC, notamment, est bien de sa responsabilité.
L’attribution d’un chèque alimentaire à la place de véritables augmentations de salaires, est une insulte aux Français. A quand le retour des tickets de rationnement. Ce ne sont pas de mini mesures dont la population a besoin. En continuant ainsi, le gouvernement a créé une nouvelle catégorie de Français : « le travailleur pauvre » qui est obligé au 15 du mois de demander une avance à sa RH pour finir son mois.
Il n’est pas entendable, qu’en travaillant, on ne puisse subvenir à ses besoins les plus élémentaires. Nous ne demandons pas l’aumône. Nous souhaitons simplement pouvoir vivre de notre travail et avoir une véritable reconnaissance de nos qualifications.
Il est temps que des entreprises, comme la nôtre, arrêtent de verser ses dividendes à 6 chiffres à leurs actionnaires, plutôt que d’augmenter les salariés (employés, agent de maitrise et cadre).
Que ce soit bien clair : la CGT ne rentrera jamais dans une concertation de régression sociale, et appelle d’ores et déjà les salariés à se mobiliser pour qu’enfin leurs revendications soient entendues.