Le 1er février, la ministre du Travail Élisabeth Borne et le secrétaire d’État chargé des Retraites et de la Santé au travail ont réuni les syndicats pour faire le point sur le protocole sanitaire en entreprise et l’application des règles du télétravail. Les organisations syndicales ont déploré que, malgré l'accord national interprofessionnel, des employeurs refusent sa mise en place ou n’en permettent pas des conditions optimales.
Pour renforcer le caractère effectif du télétravail, la ministre a annoncé un durcissement du contrôle des entreprises par l'inspection du travail. La CGT a tenu tout de même à rappeler que l’accord national interprofessionnel sur le télétravail du 26 novembre2020 n’est pas propice à encourager le télétravail et ce malgré la « prise en compte » des circonstances exceptionnelles.
Pour ce faire, plutôt que de demander aux organisations syndicales de travailler sur des accords de branches, ou pire de négocier le télétravail via des accords d’entreprises, L’État ferait mieux d’encadrer via une loi :
Petit exemple chez Armatis, où l’entreprise nous octroie une prime de télétravail de seulement 20 euros, alors qu’une étude récente, publiée dans le journal Le Parisien, démontre que le surcoût du télétravail pour un employé en TAD peut aller jusqu’à 174 euros et qu’en moyenne les dépenses liées au télétravail, hors connexion internet (environ 15 euros/ mois) avoisine les 52 euros /mois. Nous ne comptons pas dans cette somme les fournitures de bureaux (environs 6 euros/mois), la charge mentale et le fait que l’entreprise utilise gratuitement une partie de votre logement.
Groupe qui préfère investir dans un nouveau logo, il est vrai que la dépense était sûrement absolument nécessaire ! Etrange lorsque l’on répond que ce n’est pas le moment d’augmenter les salaires et donc de faire des dépenses au vu de la conjoncture…
La CGT n’oubliera pas de le rappeler lors des prochaines NAO 2021 où, sans être devin, la direction du groupe va une nouvelle fois, sur un ton larmoyant, nous dire qu’au vu de la concurrence du secteur il n’est pas possible d’augmenter d’un seul centime les salaires ou les tickets restaurant ni même de retirer les jours de carences (alors que l’absentéisme baisse !). Nous tenons tout de même à souligner que nous sommes un des derniers centre d’appel de la Vienne à avoir des titres repas à 5 euros…Innovez fait pourtant parti des valeurs d’Armatis.
La CGT a aussi alerté le gouvernement sur la question spécifique des femmes, sur qui repose particulièrement le travail domestique. Le premier confinement au printemps dernier avait conduit à cumuler pour ces salariées le travail à domicile et la garde d’enfants, les RH nous répondant que les 2 étaient « parfaitement compatibles ».
La CGT reste et restera donc vigilante sur toutes dérives liées au télétravail.