Le gouvernement a annoncé son plan de sobriété énergétique. Au programme, pèle mêle on annonce une baisse de la température dans les logements sociaux, l’arrêt des cumulus 2 h par jour pour les bénéficiaires d’un compteur linky, le déploiement du télétravail pour l’administration publique et l’incitation au covoiturage par le versement d’une énième prime sortie du chapeau magique de notre président… Conseil ultime : enfiler un pull, de préférence à col roulé s’il vous plait, « en même temps » quitte à revenir en arrière, autant choisir une époque sympa et retourner dans les années 80.
A quand le retour du minitel pour le télétravail ?
Encore une fois c’est donc bel et bien les français, travailleurs, retraités et privés d’emplois qui seront pénalisés et qui doivent mettre fin « à l’abondance » …De quelle abondance parle t’on quand depuis 30 ans nous entendons le même discours de « crise économique » pour justifier le gel des salaires, Et pourtant à l’origine de l’explosion de cette bombe à retardement ceux sont bien nos dirigeants.
Bombe allumée en 2004 par la privatisation d’EDF dont la mèche a été raccourcie petit à petit par les gouvernements qui se sont succédés et ont, peu à peu …démantelé pièce par pièce un des plus grands énergéticiens d’Europe. En moins de 20 ans, nous sommes passés du « nous sommes indépendants énergiquement et avons l’électricité la moins chère d’Europe grâce à notre parc nucléaire » à « nous sommes dépendants des pays fournisseurs d’énergie et n’avons pas assez d’électricité » … Des gouvernements qui n’ont pas remplacé les agents partis en retraite, laissant le savoir-faire partir. Des gouvernements qui ont préféré investir des milliards dans un EPR qui ne fonctionne pas encore et ne fonctionnera sans doute jamais, plutôt que d’investir dans la maintenance du parc existant et investir dans le développement durable. QUELLE HONTE ! Pourtant la CGT à l’époque avait averti. Comme d’habitude nous avions été traité d’alarmistes et de pessimistes…L’avenir nous a malheureusement donné raison. Les français non nuls besoin de leçons de la part de ces dirigeants et politiciens et ce n’est pas à nous de payer les pots cassés. La CGT demande, pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs, la baisse de la TVA des produits de première nécessité, dont fait partie l’énergie et bien sur l’augmentation générale des salaires. Encore une fois, vu que les efforts ne viendront visiblement pas du gouvernement, nous appelons donc nos dirigeants à ouvrir rapidement les accords NAO 2022 et à nous proposer enfin du concret pour le pouvoir d’achat de tous les salariés. Qu’on soit bien clair, l’argument des indexations successives du SMIC dû à l’inflation ne sera pas un argument recevable pour répondre non à nos revendications salariales.
De plus nous ne voulons pas de prime mais une vraie revalorisation de nos salaires.
Alors à vos agendas et à vos méninges, on vous attend.